Hello People, c’est Tonton Mathias ! En ce mois de Mai 2024, y’a un son que j’ai rencontré qui m’a motivé à vous laisser ce billet.
SAINt JHN, pas franchement mon style mais…
Honnêtement, je ne vais pas vous mentir, le Rap/Trap US c’est pas vraiment ma came à la base. Mis à part deux trois hits/artistes planétaires (2Pac, Eminem, Post Malone, etc) que la plupart des gens sensibles à la culture afro américaine US des années 90-2000 connaissent, le reste me laisse franchement indifférent.
Sauf quand… Et bien sauf quand comme d’hab, l’univers envoie ses messages à ceux qui écoutent. Je suis tombé sur le son via une story de @bobiproduction (sisi, j’vous jure).
Et ben depuis je l’écoute en boucle.
Sans surprises hein ? Ben non, sans surprises.
Même lorsque la personne que tu as consulté pour aller mieux t’as dit clairement que « Mathias » ce n’est « pas bon pour toi, arrêtes de faire ça, tu crois que ça te fais avancer mais ce n’est pas vrai » (et coucou @jihaneherizi.psy ), et que ben tu le fais quand même.
Mais pourquoi ? Lets go sur la suite.
Is this Life we’re living really what Life has best to offer ?
Franchement. Non mais tout ça pour ça ? Honnêtement, et c’est mon point de vue mais, vous avez pas un peu l’impression d’être forcé à vivre une bonne période de m*rde ?
Style depuis COVID genre ? Un genre d’époque qui n’a pas vraiment la gueule de la fin des temps mais en même temps côté espoir on a franchement vu mieux ?
« (…)Whos scared ? Who really afraid where this goes ? «
SAINt JHN – Best part of life
Pour de vrai, n’avez vous pas l’impression d’une époque où tout est à l’excès en permanence ? Que ce soit dans l’hypersensibilité de certains ou l’inverse extrême d’autres ? Où paradoxalement les gens n’ont jamais été aussi hypocrites, généreux en paroles et en fausse « bienveillance » ? Où les « vrais » ce sont les taiseux, ceux qui font mais qui ne disent pas, ceux que l’on ne voit pas, ceux que l’on oublie mais qui sont quasiment toujours là ?
Cette comédie humaine aux proportions dantesques où l’on a déporté sur la place publique la gestion des traumatismes et douleurs individuels, où les médias ivres de monétisation nous assènent ce qui devrait être « normal ».
Chacun y allant toujours plus de sa petite injonction en clamant que « son » normal est « mieux » que celui des autres.
Même si peu de personnes vont lire ça, juste pour que ce soit clair: pour avoir vu et vécu avec des gens que j’affectionne les dégâts que peuvent faire la bêtise humaine, nul ne devrait subir de la haine pour ce qu’il/elle revendique être.
Mais quand même, cela ne devrait pas, non plus, tourner à l’autre extrême. Cet extrême où naissent des scènes irréelles dont la logique m’échappe complètement (c.f le coiffeur « woke » #CanITouchYou #ContactlessHaircut).
Et si, pour chacun de nous, autre chose était possible ? Pour de vrai cette fois ci, et si j’avais fini par épuiser mon crédit ? Ma tolérance à ce manque profond de sens ?
Et oui, et grâce aux quelques séances que j’ai précédemment évoquées et aux (autres) lumières qui ont éclairé mon chemin (oui oui @jihed.jasmin, j’en profite, merci pour ça, pour toi et ce que tu partage), je me dis qu’en fait, le seul chemin, c’est de vivre le « Et si« .
Parce qu’au fond, tout logiquement, ce n’est pas quand on ne fait rien qu’il se passe des trucs. #BienSur.
Déja, d’abord, et si je choisissais le contenu multimédia que je consomme ?
Chacun de nous passe de plus en plus de temps devant/avec un écran à portée d’yeux et, en vrai, nous sommes en permanence exposés à du contenu anxiogène « inutile » auquel en tant qu’individu nous ne pouvons rien changer par nos actions du quotidien.
Trois exemples: la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien et les tensions en Nouvelle Calédonie.
En tant que Guadeloupéen, naturellement, je me sens plus proche, plus concerné par ce qui se passe en nouvelle Calédonie. Je pense franchement que du coup, sur les deux autres, jai le droit de dire « Je n’ai pas suivi l’actualité sur ça ».
Et c’est ok. Ça ne fait pas de moi une mauvaise personne.
Deuxième chose que je me dis, et si je m’occupais plus de moi ? De ce qui me fait vraiment plaisir, de ce qui me fait envie ? De donner à ma boussole interne son « vrai » Nord ?
Faire ce que l’on aime, incarner qui l’on souhaite être, ou en tout cas, essayer pour faire des erreurs et s’ajuster. De mon point de vue, pour le vivre, il n’y a pas mieux. Et la parole se libère progressivement sur ces sujets là et tant mieux.
Peut être que, toi qui me lis, si ce n’est pas encore le cas, tu te décideras à t’organiser pour vivre tes rêves.
Et, au pire, ça marchera 🙂 Dans tous les cas tu auras tiré un bénéfice, une leçon de vie, un « soin » !
Et si de temps en temps je laissais du temps libre, pour rêver, pour prier, pour chanter, ou juste profiter d’être encore en Vie, avec la Grâce avec pas trop de pièces abimées ?
Et du coup, gentiment ce vide se remplit avec des choses, des évènements, des gens, des rencontres, des rires, des chansons, de la joie.
Mais aussi de la tristesse, de la colère, et d’autres émotions que je ne prends pas encore le temps de ressentir mais ça viendra…
(…) Even when I know how it ends up. Ain’t nobody scared (…)
SAINt JHN – Best part of life
J’ai choisi. Je fais. Je dis.
Et ça change tout. Honnêtement ça me donne des perspectives différentes, plus de recul et surtout plus d’apaisement, au fil du temps.
Même en sachant où ce Monde va, you don’t get scared when you’re at #peace.
Apaiser son cœur, pour y voir plus clair.
Je finis ce billet sur un mot sur la Santé mentale.
« (…) Hold me, nobody else survived, nobody made it out, I’ve gotta wave the flag on the steps by my lonely (…) »
SAINt JHN – Best part of life
J’en ai moi-même fait l’expérience, un mal-être, une tristesse, un non-dit qui traîne, un inconfort dans la tête fait parfois plus de dégâts qu’une maladie révélée, ou bien peut en être la source : troubles musculo squelettiques (maux de dos, cou, tête, rein), troubles de la digestion, du sommeil, comportements tampons, addictions, etc.
Après j’entends, allez voir un psychologue / psychiatre, (dans l’imaginaire les deux c’est à peu près la même chose alors que non) ça rebute spontanément parce que sur notre génération, et bien ce ne sont que les gens « fous » ou dépressifs qui consultent.
Perso, je vous le dis, c’est con, une vie « gâchée » pour rien. Vraiment. Tellement.
En Guadeloupe, en Martinique, ailleurs, nous sommes des milliers d’hommes et de femmes originaires des îles qui, à un moment, avons besoin d’une aide « externe » pour nous permettre de nous reconstruire et d’enfin casser la longue chaîne des traumas.
Posez vous deux secondes. Nous les antillos guyanais, regardons notre lineage, la construction de notre société. Dans mon cas, même s’il a été aboli en 1848 en Guadeloupe, l’esclavage laisse une plaie sourde dans la psyché collective de mon peuple.
Cette plaies, ces sévices physiques et psychiques, ils font partie de ce que nous sommes. Et il est temps, je pense, de nous réconcilier avec et de reprendre ce qui est à nous. Notre histoire et au final, notre liberté.
Plusieurs personnes en parlent mieux que moi, je vous porte juste ici le sujet pour dire que, même si c’est votre arrière arrière grand père ou grand mère, cette personne qui a été un objet toute sa vie (ou assimilé dans le cas des engagés indiens ou congolais) a transmis ses blessures aux générations suivantes.
Et nous devons guerir. Nous pouvons guerir. Parce que même si c’est moche, c’est ce reniement originel qui, je pense, bloqué notre société et l’empêche d’accéder à l’intégralité de son potentiel.
Personne ne s’est demandé pourquoi le musée du Zouk est en Angola ? Pourquoi c’est si compliqué de structurer notre savoir (le gwoka, notre pharmacopée, …), notre culture ? Et surtout pourquoi on a tant la haine quand « quelqu’un d’autre » le fait ?
Ben c’était là, personne ne s’en occupait. Nous en avons conscience mais nous ne sommes que trop peu à s’investir.
Parce que tout ce que nous sommes, tout ce qui nous définit tire sa source dans l’esclavage. Et à un moment, nous devons faire la honte changer de camp. Et nous même, nous autoriser à relever la tête.
Il n’y a aucune honte à avoir pour l’enfant né d’un viol. Ni pour lui, ni pour sa mère.
C’est le violeur qui devrait avoir honte. C’est le violeur qui devrait être au ban de la société, que les victimes doivent pointer du doigt, qui devrait se sentir « sale », répugnant, une sous merde. Pas ses victimes. Pas nous.
Pensez y: la fin, nous sommes les seuls à pouvoir nous sauver de nous même. #WithLove #ByTontonMathias
Credits couverture : https://youtu.be/y2qUVeHjRCY?si=ib37G3IelyOM1hmV (The Late Show with Stephen Colbert)