Ah les vacances, temps de repos et aussi d’introspection ! Welcome back, c’est toujours Tonton Mathias pour ce troisième et avant-dernier épisode des « Cahiers de vacances de Tonton Mathias », édition 2020.
Pour cette première édition des cahiers de vacances, j’ai choisi le thème du développement personnel, thème qui fait selon moi écho à cette année un peu particulière que nous vivons tous. 2020 aura été pour moi une année de révélation, à tous les plans et, revenant de mon pélérinage annuel à Lourdes, j’écris cet article avec une vibe qui, je l’espère, vous plaira.
SitBack #Relax #HereWeGo !
Ne faites pas de suppositions: les faits sont les faits
De mon point de vue, dans le prolongement du premier accord et du second , ce troisième accord est d’une puissance phénoménale dans le cheminement intérieur en adressant notre moi conscient et en l’invitant à lâcher prise et à intellectualiser les faits uniquement lorsque cela est nécessaire.
supposition : n.f « Action de supposer, d’admettre quelque chose par hypothèse; l’hypothèse, la conjecture elle-même. »
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/supposition/75540
Pour expliquer mon propos, je vous invite à revenir à la définition du mot supposition : « Action de supposer, d’admettre quelque chose par hypothèse; l’hypothèse, la conjecture elle-même. » Donc, de ce que je lis, la supposition est en quelque sorte le fait de fabriquer un élément pour l’adjoindre comme « preuve » ou « appui » à la construction mentale en cours.
Supposer: fabriquer pour motiver l’action
Parfois, même dans des situations de la vie courante d’une banalité affligeante, nous avons recours à la fabrication de faits pour étayer notre jugement et réaliser une prise de décision.
Je prends un exemple: il est dimanche, vous avez fait la grasse matinée et à 13h, une fringale s’empare de vous et se matérialise sous la forme d’une envie d’un sandwich au fromage. Le fromage est au frigo (#check intérieur, kudos for you !) mais il vous manque du pain. Donc dans la réflexion, vous allez vous dire que vous allez en chercher à la boulangerie.
Il est 13h… Motivés par notre fringale, certains d’entre nous vont faire le choix de « supposer » que la boulangerie est ouverte. Sauf que. Sauf que plutôt que de supposer, cela prend autant de temps, il suffit de chercher le numéro de téléphone de la boulangerie et d’appeler et comme cela vous êtes fixés dès le départ et faites potentiellement l’économie d’un temps précieux et surement l’économie d’une angoisse inutile (« Et si la boulangerie est fermée ? »).
J’ai pris ici volontairement le cas où positivement, cette construction mentale qui permet de motiver le raisonnement a un effet « positif » car elle pousse à la prise de décision et donc, inexorablement, à un débloquage et à la résolution d’une situation donnée (cas 1: boulangerie ouverte=pain=sandwich / cas 2: boulangerie fermée=solution de repli ou disparition de l’envie).
Néanmoins ce n’est pas toujours le cas.
Supposer: s’empêcher de considérer les faits
Sur cette seconde partie, je vais m’appuyer également sur un autre ouvrage de développement personnel que je recommande aussi à la lecture : « Le pouvoir du moment présent » d’Eckhart Tolle.
En substance, en lisant ce livre, j’ai pris conscience de la « voix intérieure » omniprésente et omnisciente qui veut à tout prix avoir raison et donner une réponse à tout et que l’auteur nous exhorte à faire taire pour ne considérer que la vérité du moment présent. Pourquoi j’en parle ? Je vous le confie, en approchant un fait ou une situation donnée, parfois des éléments m’échappent. Au lieu de fouiller objectivement pour mieux comprendre ce qui se passe et avoir une vraie réponse, j’ai le confort immédiat de cette voix qui suggère à mon conscient « Ah mais ça c’est comme ça, c’est ça qu’il va se passer parce que telle ou telle chose ».
Le raisonnement en lui même se tient, ça a l’air logique donc je l’admet comme un fait établi. Et voilà, je suis tombé à deux pieds dans le piège de la supposition. Comme ça, en un claquement de doigt, sans efforts, « Parce que c’était plus rapide » et puis que « Y’a de bonnes chances que ».
« Parce que c’était plus rapide » et puis que « Y’a de bonnes chances que »
Loin d’être un raccourci sain, cette pratique bien qu’utile 1 cas sur 20 ou sur 100, nous entraîne à nous éloigner insidieusement de la réalité et de la simplicité des choses et en se privant du courage de poser les questions, même lorsque nous craignons les réponses.
Petit à petit, en restant sur ce chemin, nous nous privons de la réalité du monde et nous enlisons dans des sables mouvants de constructions mentales qui, au bout du compte, finiront par nous éteindre intérieurement.
S’inspecter, inspecter les faits pour appuyer l’action ou la réflexion
C’est donc une pratique saine que nous invite à réaliser le troisième accord en nous suggérant d’éliminer purement et simplement la supposition comme outil d’aide à la décision. Quelle que soit la situation, se reposer simplement sur les faits permet sainement d’éliminer toutes les angoisses, craintes et enchevêtrements intérieurs liés qui ne reposent, dans les faits, sur rien de réel. Un fait est un fait, ça existe un point c’est tout.
« Je ne sais pas donc je demande »
En vie d’entreprise, la pratique saine de l’élimination de la supposition, que ce soit pour un cadre, un technicien ou un ouvrier pourrait se résumer à l’affirmation suivante : « Je ne sais pas donc je demande ».
Exemple vécu: J’ai un supérieur qui me demande de réaliser une tâche donnée au sein d’un projet. Sauf que je n’en saisis pas le sens plein et je me questionne sur l’utilité et le bien fondé de la tâche vis à vis la globalité du projet. J’ai eu, à plusieurs stades de ma vie professionnelle, deux attitudes:
Cas 1: j’ai comblé comme je pouvais les trous dans la raquette, travaillé d’arrache pied pour réaliser la tâche et j’arrive avec mon livrable.
Mine de dépit de mon supérieur de l’époque: « ce n’est pas ce que je t’ai demandé ». Réaction assez violente de ma part (j’étais plus jeune), lui reprochant de ne pas vivre dans sa tête et que s’il ne me dit pas les choses je ne peux pas deviner. L’échange se termine sur une surenchère (en fait pour lui j’aurais dû deviner parce que c’était « évident ») et chacun repart frustré: moi parce que j’ai passé du temps et de l’énergie à faire au final quelque-chose d’inutile, lui parce qu’il m’a demandé une tâche et qu’au final je ne l’ai pas réalisée. C’est super, non ?
Cas 2: je l’admet et je le fais savoir: clairement, il me manque des éléments pour réaliser ce que l’on vient de me demander.
Je demande donc à expliciter la tâche en question et surtout son but pour que je puisse comprendre ce que j’ai à faire parce que, à ce stade, je ne comprends pas pour telle et telle raison et il me manque telle et telle précision. Mon chef me réexplique et là je découvre que pour lui même ce
n’est pas clair ce qu’il souhaite faire. Nous échangeons donc, en appuyant nos raisonnements respectifs et au final, ce que j’ai vraiment à faire ne correspond pas vraiment à ce qu’il m’avait demandé au départ. Et bien ma foi, ça en soi, ce n’est pas grave. Une fois que j’ai confié à mon responsable mon livrable, il l’a apprécié à sa juste valeur et au final mon travail aura été utile.
Attention, ici je dépeind une interaction d’une façon qui n’est pas possible forcément dans toutes les entreprises. Certaines entreprises pratiquent un fonctionnement vertical strict qui n’autorise pas en l’état la remise en question d’une directive issue d’un supérieur direct. Si la quête de sens dans l’action est un cheminement propre à chacun, la précision fonctionnelle, elle, n’est pas un fait négociable et est reconnue comme telle. A vous donc de trouver la formulation adéquate pour demander vos précisions, lorsque cela est nécessaire.
Quelle que soit votre position, je vous invite fortement à expliciter par les faits et les questions et à bannir au maximum de votre pratique professionnelle les « suppositions certaines« . Un test supplémentaire n’a jamais ralenti un projet, et s’il le ralentit, il y a toujours un cheminement objectif qui permet d’éclairer ce test et de justifier sa présence et le risque encouru/éliminé s’il est réalisé ou non.
En conclusion: les mots de l’auteur
En conclusion, je vous laisse sur les mots de l’auteur, au sein de l’émission d’Oprah Winfrey – « Super soul sundays », où cet accord est abordé sous un autre aspect, vous permettant ainsi de compléter votre réflexion personnelle
C’est tout pour moi, bonne semaine à tous et toutes ! #WithLove #ByTontonMathias
Crédits photos et video
Meme couverture – https://comicsandmemes.com/wear-a-face-mask-memes/wear-a-mask-meme-004-careful-dating-girl-with-mustache/
Oprah Winfrey show « Super Soul Sundays » http://www.oprah.com/app/super-soul-sunday.html